Les vitraux de l’église ont été réalisés en 1939 par Julien Vosch, maître-verrier né à Tilff en Belgique en 1885 et installé en France, à Montreuil-sous-bois, après la guerre. Ils sont inspirés de la période des Arts décoratifs

  1. Dans la nef, à gauche, trois vitraux verticaux sont consacrés au thème du sacrifice.
Les vitraux de la nef, côté gauche.

Les vitraux de la nef, côté gauche.

  • Le premier vitrail présente la figure d’Abel offrant à Dieu un sacrifice, avec en arrière-plan, son frère Caïn, le visage renfrogné. Cette scène s’inspire des premiers versets du chapitre 4 de la Genèse, qui précèdent le meurtre d’Abel par Caïn.

Au bout de quelque temps, Caïn fit à l’Eternel une offrande des fruits de la terre; et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L’Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. Et l’Eternel dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui. » (Gn 4, 3-7)

Sous la représentation de cet épisode biblique, une autre forme de sacrifice, contemporaine cette fois, est figurée : le sacrifice du diacre faisant l’aumône aux pauvres.

  • La verrière du milieu rappelle le sacrifice du Christ pour le Salut des hommes, que nous revivons à travers l’Eucharistie. Au centre, le prêtre est en train d’élever l’hostie, au pied du Christ en croix. Le Christ est entouré d’anges et se tient sous le Père tenant le monde dans ses mains, représenté en pleine gloire, et la colombe de l’Esprit-Saint.

Sous cette scène principale sont représentés deux patriarches juifs devant l’offrande de l’agneau pascal au Temple de Jérusalem, qui préfigure la venue de l’Agneau de Dieu dans le monde.

  • Le troisième vitrail est consacré au sacrifice d’Isaac, preuve de la pleine confiance d’Abraham en Dieu :
Quand ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait indiqué, Abraham construisit un autel et y déposa le bois. Puis il lia Isaac, son propre fils, et le plaça sur l’autel, par-dessus le bois. Alors il tendit la main et saisit le couteau pour égorger son fils. Mais du ciel l’ange du Seigneur l’interpella : « Abraham, Abraham ! » – « Oui, répondit Abraham, je t’écoute. » L’ange lui ordonna : « Ne porte pas la main sur l’enfant, ne lui fais aucun mal. Je sais maintenant que tu respectes l’autorité de Dieu, puisque tu ne lui as pas refusé ton fils, ton fils unique. »
Relevant la tête, Abraham aperçut un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla le prendre et l’offrit en sacrifice à la place de son fils. (Gn 22, 9-13)

Sous cette scène de l’Ancien Testament est représenté un sacrifice contemporain : celui du soldat mort au front, un fusil à la main. Aux côtés du mourant, un prêtre lui présente une croix, vers laquelle se tourne le regard du soldat.