Un dernier exercice ?

Frères et Sœurs,

 

Au terme de ce Carême, permettez-moi de vous proposer un petit exercice ! Relisez lentement l’évangile de ce dimanche en remplaçant « Marthe et/ou Marie » par « Église » et « Lazare » par « monde » ou « humanité » :
« Seigneur, ce monde que Tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »… etc.

 

Toute l’Histoire du salut semble écrite en cette page. Mystérieusement, Dieu paraît retarder son intervention. Il vient pourtant, à son Heure visiter ce monde malade et même mort. Compatir et pleurer au chevet de l’humanité aimée, partager le deuil de ceux qui, comme Lui, l’aimaient. À ses disciples, Il promet alors que « ce monde ressuscitera ». Dans la foi, nous professons notre Espérance avec toute l’Église « Nous savons qu’il sera rénové au dernier jour » ! Et nous contemplons Jésus ordonnant au vieux monde en ruine de sortir de son tombeau « Viens dehors ! », nous attelant, avec toute l’Église au ministère de délivrance qui consiste à « délier » et « laisser aller » l’humanité qui étouffe dans les lambeaux de sa résignation.

 

Cette œuvre est une nouvelle création. Elle s’est ébauchée durant des jours et des nuits dont nous voulons non seulement faire mémoire, mais dont nous voulons nous rendre contemporains, en accueillant la grâce qu’ils communiquent jusqu’à la fin des temps. C’est tout le sens de la Semaine de la Passion, de la Grande et Sainte Semaine !

 

Avec ferveur, venons écouter les battements du Cœur de Dieu au milieu des ténèbres. Ils représentent l’espérance la plus folle. Ils traduisent l’amour démesuré de Dieu pour ce monde qu’Il a tant aimé, au point de Lui donner son Fils, Qui est la Résurrection et la Vie.

 

 

 

Abbé Simon Chouanard