Des siècles avant l’apparition de la galaxie numérique — et ses milliers de planètes —, naissait le premier réseau social mondial : l’Église du Seigneur. À partir de l’Eucharistie qui unit les fidèles au Corps du Christ ressuscité, une immense famille s’étend. Dans la communion des saints, du plus haut des cieux aux confins de la terre, l’édification du temple de l’Esprit se poursuit. Les réseaux humains passent et disparaissent, au gré des modes et des moyens techniques. Ce réseau divin offert aux hommes, dont la caducité a mille fois été décrétée par ses détracteurs, croît de façon irréversible. L’Église fait l’Eucharistie et l’Eucharistie fait l’Église : nous tâchons de devenir que nous recevons à force de communions célébrées et reçues dans l’amour. Le premier réseau social est le moins superficiel de tous : il unit les cœurs des hommes dans celui du Christ, ainsi que la prophétie d’ Ezéchiel l’annonce : Je vous donnerai à tous un seul cœur…celui de Jésus.
La foi nous donne d’entrevoir l’existence de ce maillage spirituel qui nous unit les uns aux autres. Chaque Eucharistie devrait nous donner une conscience plus vive des liens mystérieux que le Christ-Roi développe entre ses sujets. La communion dominicale, individuelle en sa réception, court le risque de conduire à un certain éparpillement, chacun remportant avec soi son « petit Jésus » quand Celui-ci a précisément réunit ses enfants pour qu’ils ne fassent qu’un en Lui ! La paroisse, sous différents aspects, est donc le premier lieu de mise en œuvre de ce réseau social divin. Grâce à elle, l’Église n’est pas une abstraction ou cet objet fantasmagorique que les journalistes nomment « Vatican », mais cette communauté concrète qui se forme sans cesse au bout de ma rue et dans mon foyer, à partir de la sainte Eucharistie.
Pour nous aider à approcher de façon plus tangible à ce mystère, le conseil pastoral s’est lancé il y a plus d’un an dans l’expérience des « fraternités », telle qu’elles se pratiquent en de nombreux lieux, sous des formes et des appellations variables, à partir de la même intuition. Il s’agit de penser qu’une fraternité paroissiale se tisse nécessairement à travers des fraternités à échelle plus humaine. Concrètement, nous nous réunissons trois mardis soirs sur quatre pour méditer la parole de Dieu, prier ensemble et réfléchir sur un point particulier relevant ce conseil. Nous pouvons vous témoigner de la joie que nous avons à vivre ce moment hebdomadaire et combien il est vite devenu un précieux soutien dans nos vies spirituelles respectives ! Nous sommes déterminés à continuer sous cette forme. Surtout nous souhaitons maintenant que cette proposition soit étendue à tous ceux qui le souhaitent.
Que tous ceux qui sont prêts à recevoir chez eux (sinon à la paroisse) 3 fois par mois se signalent. Puisse la multiplication de ces « maisonnées » contribue à faire de notre paroisse une maison toujours plus chaleureuse où rayonne le Cœur eucharistique et brûlant d’Amour de notre Seigneur !
Votre curé, Simon Chouanard +