Être vraiment là

Être vraiment là

« La difficulté du combat de la prière ne signifie pas qu’il faille renoncer à lutter, au contraire. Cela nous dit qu’il doit nous mobiliser pleinement. Il ne s’agit pas d’un pieu loisir, auquel on pourrait s’adonner plus ou moins distraitement, comme on fait du tricot. Le premier enjeu, peut-être le seul enjeu, c’est d’être là, d’être vraiment là, de ne pas envoyer quelqu’un d’autre prier à notre place : quand je dis quelqu’un d’autre, je pense aux petits saints de vitraux sulpiciens que nous aimerions être. Cette version de moi qui n’a jamais de haine ou de colère dans le cœur, qui n’est jamais jaloux de personne, qui accepte joyeusement tous les événements comme l’expression de la volonté de Dieu. Il ne s’ennuie pas à la messe et ne rêve jamais d’aller gambader au loin. Il est parfait, ce petit saint que j’envoie si souvent prier à ma place. Il n’a pas de défaut ou plutôt il n’a qu’un défaut : ce n’est pas moi. Si la prière est un combat, je ne le gagnerai pas en envoyant un petit saint de plâtre combattre à ma place. C’est à moi de m’y coller, avec tout ce que j’ai d’imparfait, de gênant, de honteux, de cassé, tout ce qui n’est décidément pas présentable, mes désirs et mes colères – surtout si cette colère est dirigée contre Dieu. Bien des gens se plaignent qu’il ne se passe rien dans leur prière. C’est très souvent parce qu’ils ne sont pas là, parce qu’ils n’osent pas être là, comme si leur vraie présence risquait d’indisposer Dieu. (…) »

 

Adrien Candiard

 

 

 

Le mois de la prière…

 

Dédié à Marie, le mois de mai est idéal pour retrouver le goût et approfondir le sens de la prière à l’école de celle qui « conservait avec soin tous ces événements, les méditant en son cœur » (Luc 2, 19), qu’on vit intercédant au pied de la croix au comme au milieu des Apôtres dans l’attente de l’Esprit… et qu’on sait plus que jamais consacrée à l’intercession en notre faveur, auprès du Père, avec son Fils et dans l’Esprit.

Les prédications dominicales du mois de mai aborderont le défi et l’art de la prière.  Une neuvaine à Notre-Dame de la prière nous préparera à célébrer l’Ascension et prier la neuvaine à l’Esprit avec Marie, jusqu’à la Pentecôte. La dispersion imposée par les épreuves nous invite à nous ressaisir…en nous laissant ressaisir par la grâce divine !

À bientôt et toujours dans la prière !

Le conseil pastoral