« J’ai vécu dans ce monde qui est le nôtre, totalement éloigné de Dieu, parce que les divinités étaient mortes et Dieu n’était pas visible. Et en voyant les chrétiens, j’ai pensé, c’est une vie impossible, il ne peut en être ainsi dans notre monde ! Mais par la suite, en rencontrant plusieurs d’entre eux, en entrant dans leur compagnie, en me laissant guider dans le catéchuménat, sur ce chemin de conversion vers Dieu, peu à peu, j’ai compris : cela est possible ! Et à présent, je suis heureux d’avoir trouvé la vie. J’ai compris que l’autre vie n’était pas la vie, et, en vérité, je savais déjà auparavant que ce n’était pas la vraie vie »
Cyprien*, nouveau converti qui donne ce témoignage, pourrait être votre collègue de travail, une personne rencontrée dans le jardin ou la rue : quelqu’un qui aurait eu la chance de rencontrer des chrétiens vivants, c’est à dire en qui le Christ ressuscité vit ! Pour nombre de personnes rencontrées chaque jour, à cause du don divin que le baptême a déposé en nous, nous représentons le seul contact possible le Dieu vivant. Il serait naïf de s’en enorgueillir : « Nous portons ce trésor en des vases d’argile » (2 Co 4, 7) ! Après tout qu’importe que le flacon soit en terre cuite ou en or massif, pourvu qu’il diffuse le parfum du Christ !
Quelle immense joie pour notre communauté : Asma, Devi et Juliette deviennent chrétiennes aujourd’hui parce qu’elles ont rencontré Jésus vivant dans l’âme de disciples missionnaires… D’autres Le rencontreront peut-être bientôt, à travers elles. Car le feu de l’Esprit est contagieux ! Dieu est venu l’allumer sur la terre (Lc 12, 49) il y a plus de deux mille ans. Aucune force humaine n’est jamais parvenu à l’éteindre et c’est heureux… car le monde se serait sans doute éteint avec lui. Le feu de la charité est le salut de monde, sa seule chance de survie !
Abbé Simon+
* Saint Cyprien de Carthage est un converti du… 3ème siècle ! Il ouvre son cœur à la foi sur le tard, mais deviendra un disciple ardent ; il recevra le sacrement de l’ordre pour devenir le chef de l’Église de Carthage, avant de mourir décapité sous la persécution de Valérien. On lui doit l’immense rayonnement de la foi de l’Afrique du Nord qui demeura chrétienne pendant des siècles, avait qu’une religion soit imposée par la violence.